LIGNES DE VIE 26-27-28mars 2015 |
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L’EXPOSITION « LIGNES DE VIE » :
du 26 mars au 28 mars, dans l’entrée du Centre des loisirs de Saint-Laurent
Il y a 35 ans, les premiers réfugiés cambodgiens foulaient le sol canadien…
Pour souligner cet anniversaire, venez découvrir l’histoire et le parcours de la communauté depuis hier, au Cambodge, jusqu’à aujourd’hui, à Montréal, au Québec et au Canada.
L’exposition « Lignes de vie » racontera notre histoire à tous, à travers des photos, dessins et objets personnels, qui rappelleront nos souvenirs du Cambodge et ceux de notre arrivée au Canada.
Entrée libre aux heures d’ouverture du Centre des loisirs de Saint-Laurent, 1375, rue Grenet, Saint-Laurent (Québec) H4L 5K3
1953 – 1970 PAIX RELATIVE
Le premier royaume khmer, le Funan, puis les royaumes du Chenla naissent entre le Ier et VIIe siècle. S’ensuit ensuite du IXe au XIVe siècle l’apogée de l’Empire angkorien sous le règne du mythique « roi bâtisseur » Jayavarman VII. Mais, depuis deux siècles déjà, l’Empire amorce son déclin; les nombreuses attaques vietnamiennes et thaïlandaises l’affaiblissent. C’est dans ce contexte de double menace étrangère que le roi Norodom 1er signe le traité de protectorat avec la France en 1863.
Après presque un siècle de colonisation française, son arrière-petit-fils, Norodom Sihanouk, devenu roi en 1941 sous le régime de Vichy, obtient l’indépendance du Cambodge; une gouvernance durant laquelle le pays connaît un certain « âge d’or ». En 1955, il abdique et devient chef de l’État.
1953 Indépendance du Cambodge, réaffirmée par les Accords de Genève sur la paix en Indochine signés en 1954
1960 Création clandestine du Parti communiste du Kampuchéa (PCK) par Saloth Sar, plus connu sous le nom de Pol Pot
1969 Début des bombardements américains jusqu’en 1973 au Cambodge, pourtant neutre, pour prétendument y détruire les sanctuaires communistes vietnamiens durant la guerre du Vietnam (1964 – 1975). Quelque 2,75 millions de tonnes de bombes sont larguées sur le sol khmer, soit plus que le total des bombes lâchées durant la Seconde Guerre Mondiale
1970 – 1975 RÉPUBLIQUE KHMÈRE
Mars 1970 Coup d’état du Général Lon Nol soutenu par les États-Unis, et renversement de Norodom Sihanouk en déplacement à l’étranger. La République Khmère est proclamée. Le prince Sihanouk, réfugié à Pékin, appelle les Cambodgiens à prendre le maquis et s’opposer au nouveau régime pro-américain
1970 – 1975 Guerre civile opposant la République Khmère aux forces du gouvernement révolutionnaire d’union nationale du Kampuchéa (GRUNK) en exil dominé par les Khmers rouges. Le GRUNK est formé par Norodom Sihanouk, et soutenu par le Nord-Vietnam et la Chine. Durant ce conflit, la capitale Phnom Penh, qui compte d’ordinaire 600 000 habitants, voit sa population s’élever à plus de 2 millions
1975 – 1979 KAMPUCHÉA DÉMOCRATIQUE (KD)
En accédant au pouvoir, les Khmers rouges – ainsi nommés par Norodom Sihanouk – instaurent le Kampuchéa Démocratique (KD) contrôlé par le PCK, duquel Pol Pot est le maître caché et le secrétaire général. Durant près de 4 ans, le pays s’enferme dans un régime de terreur isolé du reste du monde; seules aides discrètes acceptées : la Chine et la Corée du Nord.
Les mesures prises par l’Angkar ou l’« Organisation », tête pensante secrète et opaque du KD jusqu’à la fin 1977, sont radicales : liens familiaux détruits, économie de marché supprimée, pratiques religieuses et culturelles interdites, fermeture des écoles, ministères et hôpitaux. Des immenses chantiers de terrassement et hydrauliques sont entrepris. On estime à 1,7 million le nombre des victimes sur une population de 8 millions en 1975, soit 1 personne sur 4.
17 avril 1975 Prise de Phnom Penh par les Khmers rouges, qui évacuent toutes les villes. Le « peuple nouveau » des citadins « corrompus et impérialistes » est déporté vers les campagnes, où ils sont opposés à l’« ancien peuple » des ruraux
7 janvier 1979 Occupation de Phnom Penh par les troupes vietnamiennes. Le Cambodge devient alors la République populaire du Kampuchéa, mais elle est niée par l’ONU, qui considère le gouvernement de Pol Pot seul légitime. Des conflits militaires persistent entre ce nouveau gouvernement et les Khmers rouges
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In December 1980 a Cambodian family gathered in Ottawa to shake hands with the most powerful man in the country at the time: then prime minister Pierre Elliott Trudeau.
They had just arrived in the country after living in a refugee camp. The two brothers, their wives and children came to live in Ontario with the help of Canadian families who sponsored them. Source : 1980 CBC report |
1978 – Aujourd’hui CAMBODGE – QUÉBEC – CANADA
Le régime des Khmers rouges, puis la proclamation de la République populaire du Kampuchéa, entraînent la fuite de dizaines de milliers de Cambodgiens vers les camps de Thaïlande, Khao I Dang et Chonbori, administrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
La première vague d’arrivée des Cambodgiens entre la fin des années 1950 et 1978 au Canada et Québec est celle d’immigrants scolarisés – étudiants, fonctionnaires et commerçants –, alors que celle comprise entre les années 79 et 82 représente surtout des réfugiés peu scolarisés et issus du monde rural. Ils sont installés d’abord en plus grand nombre à Saint-Laurent, puis Parc-Extension, Côte-des-Neiges et Saint-Michel. Dans les années 80, des associations sont créées pour l’aide à l’intégration au Canada et la préservation de la culture cambodgienne : Association des Cambodgiens du Québec, Communauté Khmère du Canada, Association des Cambodgiens au Canada et la Société Bouddhiste Khmère.
Aujourd’hui, la communauté cambodgienne du Canada compte 34 340 personnes, dont près de la moitié habite le Québec, et notamment à Montréal.
1978 Création de l’entente Cullen-Couture, du nom respectif des ministres de l’Immigration fédéral et provincial Bud Cullen et Jacques Couture. Le gouvernement de René Lévesque obtient ainsi le pouvoir de sélectionner ses immigrants et réfugiés selon ses propres critères, dont une bonne connaissance du français.
1979 – 1982 Arrivée de près de 7 000 Cambodgiens au Canada. Mise en place d’un programme de parrainage des réfugiés au Canada et Québec sur une année
1980 Fondation de La Pagode Khmère du Canada, la plus ancienne au Québec, dans le quartier Côtes-des-Neiges à Montréal
1982 Formation du Gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique avec Norodom Sihanouk et les royalistes, les républicains et les Khmers rouges contre le gouvernement de la République populaire du Kampuchéa
1983 Accueil de 6 330 Cambodgiens par le gouvernement canadien, dont au moins 20 % dans le cadre du programme de réunification des familles
1985 Hun Sen, ancien ministre des Affaires étrangères sous le nouveau gouvernement de la République populaire du Kampuchéa, devient Premier ministre
1989 Retrait des troupes vietnamiennes du Cambodge
1991 Accord de Paix de Paris, qui met fin à des décennies de conflit. Le Canada est l’un des signataires de l’Accord
1992 – 1993 Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC)
1993 Adoption de la nouvelle Constitution. Norodom Sihanouk redevient roi. Premières élections libres sous l’égide de l’ONU
15 avril 1998 Décès de Pol Pot à Anlong Veng, bastion khmer rouge
2001 Fondation à Montréal de la Communauté Angkorienne du Canada (CAC) avec la Communauté Angkorienne et Fraternité Jeunesse du Canada (créée en 1996), fusionnées en 1998
2004 Après l’abdication de Norodom Sihanouk, son fils Norodom Sihamoni lui succède sur le trône
Fondation de la pagode Thammikaram à Rivière-des-Prairies, au Québec
2006 Mise en place d’un tribunal cambodgien avec une participation et des normes internationales, les Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (CETC), pour juger les plus hauts anciens dirigeants khmers rouges. Le Canadien Robert Petit est le premier co-procureur des CETC
2011 Fondation du Centre Khemara, Histoire et Civilisation Khmères
2012 Décès du roi Norodom Sihanouk à Pékin
2014 Après celle 2 ans plus tôt de Douch, condamnation à perpétuité de Nuon Chea et Khieu Samphan. Décès de Ieng Sary et libération de Ieng Thirith, déclarée inapte au procès
2015 40 ans de commémoration des victimes du régime khmer rouge et célébrations des 35 ans de l’arrivée des Cambodgiens au Canada et Québec
Le régime des Khmers rouges, puis la proclamation de la République populaire du Kampuchéa, entraînent la fuite de dizaines de milliers de Cambodgiens vers les camps de Thaïlande, Khao I Dang et Chonbori, administrés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
La première vague d’arrivée des Cambodgiens entre la fin des années 1950 et 1978 au Canada et Québec est celle d’immigrants scolarisés – étudiants, fonctionnaires et commerçants –, alors que celle comprise entre les années 79 et 82 représente surtout des réfugiés peu scolarisés et issus du monde rural. Ils sont installés d’abord en plus grand nombre à Saint-Laurent, puis Parc-Extension, Côte-des-Neiges et Saint-Michel. Dans les années 80, des associations sont créées pour l’aide à l’intégration au Canada et la préservation de la culture cambodgienne : Association des Cambodgiens du Québec, Communauté Khmère du Canada, Association des Cambodgiens au Canada et la Société Bouddhiste Khmère.
Aujourd’hui, la communauté cambodgienne du Canada compte 34 340 personnes, dont près de la moitié habite le Québec, et notamment à Montréal.
1978 Création de l’entente Cullen-Couture, du nom respectif des ministres de l’Immigration fédéral et provincial Bud Cullen et Jacques Couture. Le gouvernement de René Lévesque obtient ainsi le pouvoir de sélectionner ses immigrants et réfugiés selon ses propres critères, dont une bonne connaissance du français.
1979 – 1982 Arrivée de près de 7 000 Cambodgiens au Canada. Mise en place d’un programme de parrainage des réfugiés au Canada et Québec sur une année
1980 Fondation de La Pagode Khmère du Canada, la plus ancienne au Québec, dans le quartier Côtes-des-Neiges à Montréal
1982 Formation du Gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique avec Norodom Sihanouk et les royalistes, les républicains et les Khmers rouges contre le gouvernement de la République populaire du Kampuchéa
1983 Accueil de 6 330 Cambodgiens par le gouvernement canadien, dont au moins 20 % dans le cadre du programme de réunification des familles
1985 Hun Sen, ancien ministre des Affaires étrangères sous le nouveau gouvernement de la République populaire du Kampuchéa, devient Premier ministre
1989 Retrait des troupes vietnamiennes du Cambodge
1991 Accord de Paix de Paris, qui met fin à des décennies de conflit. Le Canada est l’un des signataires de l’Accord
1992 – 1993 Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (APRONUC)
1993 Adoption de la nouvelle Constitution. Norodom Sihanouk redevient roi. Premières élections libres sous l’égide de l’ONU
15 avril 1998 Décès de Pol Pot à Anlong Veng, bastion khmer rouge
2001 Fondation à Montréal de la Communauté Angkorienne du Canada (CAC) avec la Communauté Angkorienne et Fraternité Jeunesse du Canada (créée en 1996), fusionnées en 1998
2004 Après l’abdication de Norodom Sihanouk, son fils Norodom Sihamoni lui succède sur le trône
Fondation de la pagode Thammikaram à Rivière-des-Prairies, au Québec
2006 Mise en place d’un tribunal cambodgien avec une participation et des normes internationales, les Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (CETC), pour juger les plus hauts anciens dirigeants khmers rouges. Le Canadien Robert Petit est le premier co-procureur des CETC
2011 Fondation du Centre Khemara, Histoire et Civilisation Khmères
2012 Décès du roi Norodom Sihanouk à Pékin
2014 Après celle 2 ans plus tôt de Douch, condamnation à perpétuité de Nuon Chea et Khieu Samphan. Décès de Ieng Sary et libération de Ieng Thirith, déclarée inapte au procès
2015 40 ans de commémoration des victimes du régime khmer rouge et célébrations des 35 ans de l’arrivée des Cambodgiens au Canada et Québec
Le samedi 28 mars
DU CAMBODGE AU CANADA : NOS SOUVENIRS, NOS ESPOIRS
IL Y A 40 ANS… À NOS DISPARUS D'HIER
À NOS ENFANTS DE DEMAIN... 35 ANS APRÈS
Toute la journée, de 9 h à 22 h, le Centre Khemara vous transportera du Cambodge au Canada grâce à des ateliers-découvertes qui permettront de mieux comprendre le parcours des Cambodgiens éloignés de leur terre d’origine et leur intégration dans leur société d’accueil.
Pour clôturer la journée, il y aura des spectacles de danses folkloriques et classiques, un tirage de cadeaux et une soirée dansante avec DJ.
DU CAMBODGE AU CANADA : NOS SOUVENIRS, NOS ESPOIRS
IL Y A 40 ANS… À NOS DISPARUS D'HIER
À NOS ENFANTS DE DEMAIN... 35 ANS APRÈS
Toute la journée, de 9 h à 22 h, le Centre Khemara vous transportera du Cambodge au Canada grâce à des ateliers-découvertes qui permettront de mieux comprendre le parcours des Cambodgiens éloignés de leur terre d’origine et leur intégration dans leur société d’accueil.
Pour clôturer la journée, il y aura des spectacles de danses folkloriques et classiques, un tirage de cadeaux et une soirée dansante avec DJ.