AUJOURD'HUI
AUJOURD’HUI (depuis 1979)
1980 : l’UNICEF supervise les opérations visant à distribuer du riz aux Cambodgiens qui sont restés au Cambodge ; plusieurs réfugiés continuent à arriver à la frontière thaïlandaise 1981 : Norodom Sihanouk crée le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC) ; signature d’un accord entre les Khmers Rouges, le FNLPK et le FUNCINPEC pour former un gouvernement opposé à la République populaire du Kampuchea – ce gouvernement est reconnu par l’ONU ; les Khmers Rouges annoncent la dissolution du parti communiste de Pol Pot en décembre 1983 : Mise en place d’un mur le long de la frontière pour isoler le Cambodge du Laos et de la Thaïlande 1985 : Hun Sen est nommé Premier ministre à Phnom Penh 1989 : Fin du retrait officiel de l’armée vietnamienne ; création de l’État du Cambodge (30 avril) 1990 : Rencontres du conseil de sécurité des Nations Unies pour discuter du problème cambodgien ; purges dans le gouvernement à Phnom Penh en mai et en juin ; ouverture officielle de l’Alliance française à Phnom Penh en septembre ; acceptation du plan de paix des Nations Unies à Paris 1991 : Les Accords de Paix de Paris placent le Cambodge sous la tutelle de l’ONU ; arrivée des casques bleus au Cambodge ; création de l’Autorité provisoire des Nations-Unies au Cambodge (APRONUC) ; Sihanouk revient à Phnom Penh pour la première fois depuis 1979 1992 : Nomination de Yasushi Akashi à la tête de United Nations Transitional Authority au Cambodge (UNTAC) ; première lutte sérieuse entre les Khmers Rouge et les troupes à Phnom Penh après la signature du Traité de Paris ; première rapatriation des réfugiés vivant le long de la frontière thaïlandaise en mars ; mise en place du désarmement (2e phase du traité de paix) ; conférence de Tokyo sur la reconstruction du Cambodge en juin ; prêt de près de 68 millions de franc de la banque de développement asiatique pour la reconstruction du Cambodge ; sanctions économiques du conseil de sécurité des Nations Unies contre les Khmers rouges qui refusent le désarmement 1993 : Offensive du Cambodge contre les Khmers Rouge dans plusieurs provinces en janvier ; fermeture du dernier camp khmer près de la frontière thaïlandaise ; manœuvres des Khmers rouges pour saboter les élections en avril et mai ; victoire du Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC) aux élections du mois de mai au détriment du Parti du peuple cambodgien de Hun Sen (PPC) – les résultats sont contestés par le PPC ; un gouvernement de coalition rassemblant les deux partis est formé et dirigé par deux Premiers ministres : le prince Norodom Ranariddh et Hun Sen ; retrait partiel de l’UNTAC du Cambodge ; Sihanouk viole le Traité de Paris en juin en créant le Gouvernement national du Cambodge (GNC) et en ordonnant la dissolution de l’État du Cambodge ; dissolution du GNC par Sihanouk ; Sihanouk annonce la formation du gouvernement en juin ; changement de nom du pays en ‘Cambodge’ ; départ du chef de l’UNTAC du Cambodge en septembre ; 1997 : Un conflit, ayant un caractère de coup d’état, éclate à Phnom Penh et permet à Hun Sen d’évincer Norodom Ranariddh du pouvoir 1998 : Pol Pot meurt d’une crise cardiaque dans le maquis - un an plutôt, il avait été écarté des instances dirigeantes Khmers rouges par une faction dissidente, qui l’avait « jugé » pour des raisons de « politiques internes » ; le Premier ministre Hun Sen maintient toujours son pouvoir après avoir remporté des nouvelles élections législatives ; deux dirigeants Khmers rouges (Khieu Samphan et Noun Chea) se rallient au gouvernement de Hun Sen. 1999 : Capture de Ta Mok surnommé le « boucher », ancien chef militaire Khmer rouge ; Kaing Guek Eav est arrêté dans l’ouest du pays. Plus connu sous le nom de Duch, il est l’ancien chef de la prison S-21, centre de torture principal du régime 2001 : La création d’un tribunal spécial mixte composé de magistrats cambodgiens et étrangers pour juger les anciens plus hauts responsables Khmers rouges est adoptée par l’Assemblée nationale du Cambodge 2003 : Le PPC du Premier ministre Hun Sen garde le pouvoir suite à des élections législatives très controversées 2004 : Soucieux de la longévité de la monarchie, Norodom Sihanouk abdique en faveur de son fils cadet Norodom Sihamoni 2006 : Inauguration du tribunal spécial en vue de juger les anciens dirigeants Khmers rouges - cette chambre extraordinaire réunit 30 magistrats, 17 Cambodgiens et 13 juges internationaux ; mort de Ta Mok, ancien chef militaire Khmer rouge, qui devrait comparaitre devant le tribunal spécial. 2007 : Après des mois de négociations compliquées causant le retard du processus, les juges internationaux acceptent les conditions proposées par la justice cambodgienne permettant au tribunal spécial Khmers rouges (TKR) d’adopter son règlement de procédure interne ; ouverture du procès des Khmers rouges par la première inculpation de Kaing Guek Eav alias « Duch », ancien responsable du centre de détention Toul Slèng (S-21) ; série d’arrestations : Noun Chea (ex numéro deux des Khmers rouges), Ieng Sary et son épouse Ieng Thirith (respectivement ancien ministre des affaires étrangères et des affaires sociales Khmers rouges) et Khieu Samphan (ancien chef d’État du Kampuchéa démocratique). 2008 : Le Premier ministre Hun Sen est réélu pour un troisième mandat suite à des élections législatives ; l’armée thaïlandaise envoie les troupes pour occuper une zone frontalière litigeuse près du temple cambodgien Preah Vihear, inscrit en juillet 2008 au patrimoine mondial de l’Unesco ; le Cambodge accuse les hommes politiques thaïlandais (soutenus par les ultranationalistes chemises jaunes) d’exploiter cette crise frontalière comme prétexte pour s’emparer du pouvoir tenu par les partisans de l’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra (soutenus par la masse populaire issue des milieux ruraux connus sous le nom des chemises rouges), renversé par un coup d’État en septembre 2006. 2009 : Kaing Guek Eav dit « Duch » comparaît pour une audience préliminaire devant la chambre de première instance des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre ; après soixante-dix sept jours d’audience marqués de nombreux incidents, d’accusations de corruption et des pressions du pouvoir cambodgien, le procès de « Duch » s’est terminé par le réquisitoire du procureur et les plaidoiries des avocats de la défense et de la partie civile. L’accusé reconnaît sa culpabilité, soit d’être responsable de 12 000 morts lorsqu’il était à la direction de S-21 et demande pourtant à la chambre son acquittement. Le verdict est prévu pour début 2010 ; la dispute frontalière dégénère vers la crise diplomatique entre le Cambodge et la Thaïlande suite à la nomination de Thaksin Shinawatra en tant que conseiller économique auprès du gouvernement et du Premier ministre cambodgien 2010 : Kaing Guek Eav dit « Duch » est condamné à 35 ans de prison mais il bénéficie d’une déduction de 5 ans au titre du fait qu’il a été détenu sans fondement juridique sous l’autorité d’un tribunal militaire du 10 mai 1999 au 30 juillet 2007, ce qui constituait une atteinte à ses droits |