HISTOIRES DE VIE / TÉMOIGNAGES Life Stories / Lived Accounts
Histoires de vie
Nous poursuivrons leur collecte à Montréal, et nous l’étendrons aussi à tout le Québec, le Canada, puis toutes les diasporas cambodgiennes dispersées à travers le monde. Vous êtes la mémoire khmère, notre espoir! Racontez-nous vos Témoignages, Transmettez votre savoir. |
QUAND UN ANCIEN MEURT, C’EST TOUTE L’HISTOIRE D’UN PAYS QUI DISPARAÎT AVEC LUI
Au Cambodge, « quand un ancien meurt, c’est toute l’histoire d’un pays qui disparaît avec lui ». Depuis le génocide, ces mêmes histoires orales deviennent d’autant plus importantes que bibliothèques et autres archives écrites ont disparu. La parole se trouve donc au cœur de la transmission historique et familiale. Dans le cadre Histoires de vie Montréal, 61 témoignages ont été recueillis auprès de la communauté cambodgienne arrivée à Montréal au début des années 80. La première génération y est interviewée ainsi que leurs enfants, pour un total de 202 heures, dont la durée la plus longue est d’environ 15 h. Des extraits de témoignages sont disponibles sur notre site, et peuvent être consultés dans leur intégralité sur demande. |
Discours du 28 mars 2015 de Mme Geneviève Channarét Srey,
lors des 40 ans de commémoration des victimes du régime génocidaire des Khmers Rouges, et de l’arrivée depuis 35 ans des Cambodgiens au Canada
Témoigner
Devoir de mémoire, hommage aux disparus, sensibilisation et éducation: les raisons de partager son histoire sont multiples. Il aura parfois fallu des années, des générations, avant que la parole ne se libère, permettant ainsi de mettre les morceaux du casse-tête en place.
Histoires de vie Montréal s’est intéressé aux raisons qui poussent les gens à partager leur histoire. L’équipe du projet s’est également assurée de recueillir et faire connaître ces histoires avec le plus grand respect, grâce à une approche collaborative de « partage de l’autorité ». L’exposition présente ce processus. Mais l’entrevue n’est pas une fin en soi : c’est le début d’un partage de la mémoire. Des artistes, éducateurs et militants utilisent leur récit personnel ou celui de leurs proches en tant qu’outils de création, de sensibilisation et de prévention. L’exposition met en valeur leurs initiatives en présentant des extraits de pièces de théâtre ou encore des films d’animation et documentaires. Elle donne également la parole aux artistes, éducateurs et militants qui réfléchissent à l’utilisation de ces récits.
Finalement, le visiteur est invité à réfléchir aux actions qu’il peut poser dans son quotidien pour lutter contre les injustices, les préjugés et la violence :
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Lived Accounts / Life Stories In Cambodia, “when an old person dies, the whole history of the country dies with them”. Since the genocide, with the loss of libraries and other written archives, oral histories have become all the more important. The spoken word is at the heart of transmission, both historical transmission and transmission within the family. As part of Montreal Life Stories, 61 oral accounts were gathered from members of Montreal’s Cambodian community, who have been arriving in this city since the beginning of the 1980s. These oral accounts were given by that first generation of community members as well as by their children and make up a total of 202 hours of recording, the longest interview lasting 15 hours. Extracts from these oral accounts are available on our website. |
Tomorrow Lived account… We will continue to collect them in Montreal, but we will also enlarge our radius throughout Quebec and Canada, as well as the rest of the world where Cambodian diaspora can be found. |
Citation Rencontre-moi
«Pour m'endormir, je chantais des chansons en français, pour me réconforter, pour me calmer, me maîtriser et être capable de dormir dans n'importe quel endroit.» - Ven Runnath - Extrait du court-métrage documentaire « J'y étais : Histoires de femmes en zone de conflit » réalisé en 2009. Biographie :
Née à Pnom Penh en 1936, Ven Runnath a mené une existence normale; elle est allée à l’école, s’est mariée, a travaillé plusieurs années pour la banque nationale. Mais comme bien d’autres, elle a dû quitter la capitale du Cambodge lorsque les Khmers rouges ont pris le pouvoir, et dès lors elle s’est retrouvée à vivre seule dans la forêt, forcée à s’occuper d’un champ de riz. Après avoir été séparée de sa famille et de son mari, Ven Runnath a souhaité mourir avec les siens, pour éviter que ses enfants ne soient pris comme esclaves. L’annonce de la mort de son mari et de membres de sa famille a fait sombrer Ven. Elle a repris le dessus en séjournant à l’hôpital et en écoutant sa mère qui lui rappelait ses responsabilités envers ses enfants. |
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